Marseille et sa rade, Marseille et ses îles… Des plongées pour tout le monde, pour tous les goûts… Difficile de dire quelle est la plus belle plongée de Marseille, mais que ça soit tombants, canyons, épaves ou grottes, il y a de quoi satisfaire chaque plongeur. Ce qui est sûr, c’est que certaines sont incontournables, et l’épave du Chaouen l’est.
Déjà parce que pour y accéder, il faut s’évader de la cité phocéenne. Partir droit vers le large à environ 8km de la côte et rejoindre l’île de Planier, surmontée de son phare dont on voit les lumières tournoyer depuis la corniche dès la nuit venue. De ce fait, les conditions pour s’y rendre doivent être excellentes. « Pétole » comme on dit chez nous…
Et puis, le Chaouen, c’est une épave plutôt imposante, longue de 90m. Malgré ses dimensions, et chose plutôt rare pour les épaves dans la région , elle est accessible dès le niveaux 1, avec le haut se situant vers 11m et le bas à un peu plus de 30m sur le sable.
Échoué le 21 février 1970 après avoir heurté le sec de la pierre à la bague, le Chaouen était un cargo marocain assurant la ligne entre Marseille et Casablanca, et transportait des agrumes. Ce jour là, il était chargé de 640 tonnes d’oranges, dont une bonne partie se répandis en mer. Jusque dans les années 80, la proue dépassait de la surface, mais tempête après tempête, l’épave du Chaouen glissa jusqu’à sa position actuelle.
L’exploration de l’épave, posé sur son côté bâbord, se fait en serpentant entre les structures métalliques, dont certaines parties sont recouvertes de superbes gorgones rouges. De nombreux coraux véritables de couleur jaune se sont développés sur les zones ombragées. Il est facile de s’enfoncer à l’intérieur de l’épave, d’où l’on peut contempler les jeux de lumières des rayons du soleil qui passent par les hublots. Une fois à l’intérieur, et avec un peu d’imagination, on arrive à remettre le navire à l’endroit pour comprendre où l’on se trouve.
Arrivé au bas de l’épave, à la poupe, il suffit de contourner celle-ci pour tomber sur l’imposante hélice qui repose à environ 30m de fond. Elle abrite quelques poissons, on y voit souvent une mostelle ou un gros chapon.
Sur le pont, des nuées d’anthias s’écartent doucement pour nous laisser passer, et la lumière d’un phare dévoilent leurs couleurs éclatantes.
Nous passons sur le haut de l’épave et survolons la coursive sous les bancs de bogues alors que rôde quelques denti… L’épave du Chaouen dans le dos, nous arrivons sur son imposante ancre posée dans quelques mètres de fond. C’est la fin de cette plongée exceptionnelle, nous refaisons surface sous les 70m du phare…
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8 commentaires
c’était fascinant, avec une ambiance très particulière, propre aux épaves!super récit, elle t’a bien inspiré cette épave;)
Une superbe épave… et tu t’es vraiment bien débrouillée 😉
Arrêtez de vous lancer des fleurs ! Il faut m’en garder pour le 26. Où sont les agrumes même pas un concombre !
Concombre ? AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!
c’est trop beau! 😀
Bravo pour tes ambiances de cette belle épave de Marseille. As tu croisé les mérous qui trainent parfois du côté de l’hélice? Je crois bien qu’une famille vit dans ce coin du navire.
Salut 😉
Non pas vu de mérou sur le Chaouen… on n’est pas descendu jusqu’à l’hélice ! On a baladé un peu à l’intérieur. 😉
[…] tombants qui entourent l’île, mais surtout pour ses épaves. Dernièrement je vous parlez du Chaouen. La nuit dernière nous nous immergions sur le […]
[…] au large de la rade de Marseille. Au programme, nous ferons deux superbes épaves que sont le Chaouen et le Dalton (sur lequel j’ai plongé de nuit au mois de […]