Nous voici à peine revenus de Rodrigues, que l’envie de se remettre à l’eau se fait sentir. 3 jours après notre arrivée, le soleil brille, il fait chaud et l’été semble s’installer doucement sur la région. Il n’en faut pas plus pour nous motiver à nous lever tôt en ce jour férié. D’autant plus que pour un coup, je compte faire des infidélités aux Jardins de Sausset ! Et oui, vu les prouesses de Minimouss dans la passe St-François, nous pouvons désormais aller explorer un nouveau site, que je ne connais pas non plus: Figuières. Situé à quelques pas de Méjean sur la Côte-Bleue, je n’en ai entendu que du bien jusqu’à présent… il est temps d’aller voir.
Autant dire que pour s’y rendre c’est presque une expédition… ça monte, ça descend, ça tourne, et au final on n’est pas sà»r d’avoir de la place au bout ! Bref il suffit de s’y rendre à la bonne heure… Un décor qui n’est pas sans rappeler Figuerolles, même si ici on est sur du calcaire… Avec une bonne descente à faire à pied et quelques dizaines de mètres de capelet.
Nous nous immergeons après la roche émergée (Ah… ça ça rappelle les Jardins…), et nous suivons la falaise qui s’enfonce doucement dans le bleu, jusqu’à arriver devant de gros blocs rocheux. Moi qui suit du style à pas m’attarder sur les ambiances, et à chercher la petite bête, j’avoue que pour un coup, j’ai fait le contraire. D’autant plus que la visibilité est bonne, et que pour une première sur un site, autant profiter du paysage.
On se retrouve rapidement entouré de ces roches et j’ai l’impression de passer dans une mini cathédrale… Le site est plutôt facile à comprendre. Le fond descend tranquillement de la falaise vers le large… peu de risque de se perdre. En bas, vers -18m, nous trouvons un herbier de posidonie, et une grande nacre droite comme un I dans son bac à sable. Un poulpe apeuré me crache son nuage d’encre alors que je ne suis qu’à quelques mètres de lui… ??? Viendrait-il d’avoir une mauvaise rencontre avant de me trouver ? C’est la première fois que je vois un tel comportement, en général ils sont plutôt du style curieux tant qu’on les approche en douceur.
Les parois des blocs sont recouverts de belles gorgones, au milieu desquelles on trouve de nombreux vers plat tantôt roses, tantôt blancs…
Comme je vous disais, le site est simple… et pour une première, j’arrive même à refaire surface juste derrière le fameux rocher émergé. D’ailleurs, si votre bloc est encore capable de vous délivrer quelques goulées d’air, n’hésitez pas à finir dans l’anse, dans quelques mètres de fonds… quelques planaires traînent encore par là , et vous ne serez pas à l’abri d’une bonne rencontre…
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7 commentaires
C’est rocheux un bloc ? Magnifique composition du Labrus merula ! on sent toutefois la maîtrise en milieu méditérranéen , beau planaire orange, jamais vu .
Ah tu as retrouvé le docteur F. ! beau face à face,la gorgone semble sortir du hublot. Serranus scriba aurait mérité un cadrage plus serré car la tâche est particulièrement électrique…
Je dirais plus Labrus viridis ;-). Mais bien belles photos quoiqu’il en soit!
C’est bien un labre merle, le labre vert adulte est plus allongé, un peu plus fin que celui-ci. Par contre, juvénile, les deux espèces peuvent se ressembler, avec une ligne claire le long du corps ;-)
:-P le planaire était sur un fond de 3m dans l’anse. Je ne l’avais jamais vu non plus…
Un jour tu m’a dit: « c’est en plongeant qu’on devient plongeron » ! J’applique…
Le Doris tricolore est vraiment magnifique!!!!! :-D
Salut Marine !!!
Ah si tu voyais toutes les belles limaces qu’on a en Méditerranée… Y’en a pour tous les goà»ts ! ça te plairait beaucoup.
:-D
C’est sur que les lièvres de mer de Rodrigues étaient 10x moins beau