Si vous êtes plongeur, vous avez sans aucun doute entendu parler au moins une fois du fameux lac aux méduses ! Pour nager au milieu des belles, il vous faudra vous rendre dans le Pacifique, plus exactement à Palau en Micronésie au large des Philippines… ou à Marseille !
Des images qui font rêver, de plongeurs qui évoluent dans un essaim d’êtres gélatineux absolument inoffensifs… ce matin de décembre, nous en parlions tout à fait par hasard avec Kamel, mon binôme du jour, en nous dirigeant vers l’archipel de Riou au sud de Marseille, sur une mer transformée en miroir d’une tranquillité déconcertante. Déserte… Direction la pierre de Briançon pour une plongée toujours magique lorsque l’on arrive sur sa fameuse arche, abritant généralement un banc de sars, et qui permet de faire des photos sympas quand la lumière est belle.
La plongée était déjà belle, avec les gorgones rouges qui ont la particularité sur ce site d’attirer les roussettes qui viennent y attacher leurs oeufs. Nous verrons pas moins de 6 ou 7 oeufs… De beaux bancs de poissons en pleine eau…
En fin de plongée, nous finissons dans une de ces mini-calanques dont regorge notre littoral. Quelle surprise au fur et à mesure que nous avancions à l’intérieur ! Un véritable champs de méduses Pelagia qui avait été ramenées par les courants, finissant ainsi leur vie dévorées par les sars. Et heureusement, car les tentacules urticants des méduses avaient quasiment disparus… nous permettant de naviguer au milieu et de se croire un instant dans le lac de Palau !
J’ai pensé à vous :
Et quelques images pour profiter de la plongée :
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8 commentaires
Merci de penser à nous Anthony, surtout quand on la les pieds proches de la neige…
Super compte-rendu de plongée !!!
J’adore la vidéo de Palau. Bravo l’artiste.
C’était vraiment énorme !!!
On remet ça ce WE ?
Tu crois que ça va être comme ça à chaque fois ? 😉 Pour ce we faut que je vois… mais possible peut-être dimanche 😉
Magnifique cette vidéo. Mais est-ce normal d’en voir autant en cette saison ?
Denis croit que les méduses n’aime Palau de Marseille, et bien si !
Depuis quelques décennies on observe des proliférations planctoniques, je rappelle que la méduse appartient au macro plancton, poussées planctoniques rendues célèbres dans le film de Christopher Franck » l’année des méduses » en 1984 , avec une magnifique créature Valéria kapriskia ….
Mais sortons du contexte cinématographique pour donner quelques éléments d’explications :
Denis fait allusion à une saison, il n’a pas tout à fait tort, dans ma jeunesse nous observions cette invasion « pélagique » au printemps après un bon Mistral, vu que ce dernier est particulièrement fréquent et puissant en cette saison et qu’ il impose des remontées d’eaux profondes riches en éléments minéraux rapidement assimilés par le micro plancton végétal et catalysé par le beau soleil méditerranéen, ouf!
Mais ce n ‘est pas fini, ce fourrage providentiel sert de repas pantagruélique au plancton microscopique animal et enfin ce dernier est dévoré par les larves de méduses.
Depuis quelques décennies, elles voient le nombre de leurs prédateurs considérablement diminué, moins de tortues, surpêche des poissons consommateurs du cnidaire, réchauffement océanique, diminution de la basicité et probablement d’autres facteurs qui au final favorisent le bloom mondial, en français : la gélification océanique.
Ce n’est donc plus une question de saison mais le début d’une saison que les géologues naturalistes définissent par : Anthropocène.
j’espère que Sharkman ne m’en voudra pas de répondre en partie à sa place, c’est lui le biologiste marin, mais j’avais envie de jaser.
Marco, l’air de Kapriski… euh de Rimouski te réussit ! Je ne l’aurais pas expliqué aussi bien 😉
ET oui, on a trop tendance à croire qu’il y a des méduses à cause du réchauffement climatique uniquement… ET nombreux sont ceux qui sont étonnés d’en voir en plein hiver. C’est bien sûr un facteur aggravant, mais vraisemblablement la disparition des prédateurs est le facteur n°1, ce qu’on peut aisément comprendre…
Anthropocène… une saison très courte dans l’ère du temps… qui durera jusqu’à l’auto-extinction de l’espèce humaine !
Merci Marco pour cette explication
j’en suis resté médusé !
Les bancs, l’arche, les oeufs de roussette, j’ai revécu une ancienne plongée sur ce site. Mais y avait pas les méduses.