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Faire de la photographie sous-marine implique souvent que l’on embarque avec nous du matériel plus ou moins encombrant, pas toujours facile à manipuler. Concrètement, plus on progresse, plus le matériel aura tendance à être élaboré et encombrant. Et en général au prix du matériel de photo sous-marine, on reste d’une prudence absolue lors de la mise à l’eau afin d’éviter tout accident malvenu. Basé sur mon expérience personnelle, je vous donne mes conseils pour une mise à l’eau sans grabuge.
Avant une première vraie utilisation, testez votre caisson !
S’il y a bien un conseil qui revient sans cesse, c’est bien celui-ci. Peu importe la provenance et la marque de votre caisson, faire un premier test “à vide”, c’est-à-dire sans l’appareil photo, est primordial, et ce pour plusieurs raisons.
La première est évidente : cela vous permettra de vérifier que votre caisson est bien étanche. Et si vous avez un peu trop confiance avec le terme “étanche”, je vous invite à penser à ce qu’on appelle les combinaisons étanches… les puristes comprendront 🙂 ! Imaginez surtout que vous allez embarquer votre appareil photo qui coûte peut-être plusieurs centaines d’euros ou plus, et que l’on est jamais trop prudent.
La deuxième raison est simplement qu’étant donné que vous utilisez votre caisson pour la première fois, vous n’avez pas forcément les automatismes, et n’êtes pas à l’abri d’une mauvaise manipulation.
Profitez donc de descendre avec votre caisson vide (mais bien fermé !) le temps d’une plongée, même si elle n’est pas profonde. En cas de fuite, celle-ci arrivera à 99% du temps dès les dix premiers mètres. Vous pouvez également descendre votre matériel (bien) accroché à un bout depuis le bateau de plongée, pendant votre immersion si vous ne voulez pas vous embêter avec…
Sangles et mousquetons sont vos alliés
Bien équiper son matériel pour le transport aussi bien en bateau que sous l’eau est important. Et penser à des situations d’urgence l’est tout autant. On me pose souvent la question de la raison pour laquelle j’ai équipé mon caisson d’une longue anse de portage (fabriquée à l’aide d’une corde) que je passe autour de mon cou. Et ma réponse est toujours la même :
“Et bien admettons que tu sois mon binôme ok ? Tu as un problème en plongée et tu as besoin d’assistance… ça m’embêterait beaucoup de devoir choisir entre mon caisson et toi, tu vois ?” (accompagné d’un petit sourire malicieux !)
Un “Ah oui je vois bien !” suit en général rapidement… Vous l’aurez compris, pourvoir libérer ses mains pour donner assistance est une chose à prendre en compte, il faut donc pouvoir lâcher son matériel en cas de besoin ! Si le matériel est compact et peu encombrant, une simple attache à l’aide de mousqueton est possible.
Comme vous pouvez le voir également, en plus de cette grande anse, mon caisson est aussi équipé d’une petite anse (ou lanière) de portage. C’est également pratique pour attraper le matériel sur le bateau au moment de se mettre à l’eau.
Il est possible de fabriquer soi-même ces anses de portage à l’aide de paracorde et de mousqueton. Cependant, vous trouverez sur Instagram un compte qui propose ses “lanyard”, Custom Cordz.
Mise à l’eau depuis le bord
Il existe différentes manières de partir plonger, et la plongée du bord est une option souvent appréciée par les photographes sous-marins. D’une part parce qu’elle permet de plonger à n’importe quelle heure, sans stress de timing, mais également par praticité d’un point de vue logistique. Et la corde de portage hormis le fait de pouvoir lâcher l’appareil en plongée, prend également tout son sens lorsqu’il faut marcher parfois quelques dizaines ou centaines de mètres entre la voiture et le lieu de mise à l’eau. En effet, le matériel de photo sous-marine peut vite peser de nombreux kilos, et lorsque l’on supporte déjà le bloc en acier et les plombs, la marche n’est pas simple.
La plongée du bord est aussi un très bon moyen de tester un caisson pour la première fois. Une mise à l’eau sans stress, peu profonde… aura tendance à vous rassurer !
Se mettre à l’eau avec son appareil depuis un bateau
Évidemment la plongée depuis un bateau est la plus répandue. Que ce soit depuis un bateau rigide ou un zodiac, la mise à l’eau est souvent stressante pour les photographes au moment de sauter à l’eau. Avec ou sans le caisson ? La question revient souvent…
Que ce soit d’un bateau rigide ou plus grand, d’un bateau de croisière, en général on s’immerge depuis la plateforme arrière en effectuant un saut droit. La hauteur peut être un frein à l’idée de sauter avec son appareil. Alors dans ce cas, on demande gentiment à une personne de bien vouloir nous faire passer l’appareil une fois à l’eau. Encore une fois, la longue anse permet facilement la transmission du matériel. Il arrive parfois que l’on prenne la décision de sauter avec… Dans ce cas là, veillez à sauter en portant l’appareil à bout de bras afin de ne pas le cogner au moment de l’impact avec l’eau. Veuillez surtout à ce que tous les éléments soient bien sécurisés et fixés sur votre caisson.
Le zodiac est un moyen très répandu pour plonger, que ce soit dans les clubs ou chez les particuliers. Ce bateau semi rigide est en effet très bien adapté à cette pratique : il est fonctionnel, rapide, passe-partout et facile d’utilisation. Et relativement bon marché comparé à un bateau rigide. Les plongeurs naviguent en général assis sur le « boudin ». C’est de cette position que se fait la fameuse « bascule arrière ». Cette technique de mise à l’eau que l’on apprend dès les premiers cours de plongée, assez facile à réaliser, peut aussi se faire avec le matériel de photo sous-marine en prenant quelques précautions.
Personnellement, je fais souvent une bascule arrière avec mon matériel. Je me positionne bien en arrière sur le boudin, matériel bien replié et collé au niveau de ma poitrine avec une main le tenant fermement. L’autre main, plaquée sur le masque me protège également le visage du caisson lors de l’impact. Une fois rétablie à la surface de l’eau, je veille à ce que tout soit en place et déplie les bras de mon caisson.
Il est bien sur possible de se faire passer le caisson depuis le zodiac, ou encore d’utiliser un mousqueton afin de fixer le matériel au cordage le long du bateau.
La remontée sur le zodiac est aussi un moment où le caisson peut être amené à prendre des chocs, surtout si ce n’est pas vous qui le posez à l’intérieur du bateau. Attention surtout si vous avez un dôme, les rayures sont vites arrivées. Positionnez la protection en néoprène dès que possible. Vous pouvez aussi l’emporter avec vous dans la poche de la stab, et la remettre sur le dôme en fin de plongée… Il faudra simplement bien la rincer avant le séchage, tout comme votre caisson.
Quelque soit la méthode que vous choisirez, veillez surtout à toujours passer en revue votre matériel avant la mise à l’eau (accessoires bien fixés, caisson bien fermé…) et d’éviter des mises à l’eau précipitées… C’est en général là que l’on fait la bêtise qu’il ne faut pas ! Un bon entretien de votre caisson étanche est aussi primordial afin d’éviter tout accident d’étanchéité…
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