Les Méduses sont des animaux planctoniques appartenant à l’embranchement des Cnidaires. Ce sont des « cousines » des anémones, gorgones et coraux. La plupart des méduses représentent un polype géant (certaines sont coloniales). Le polype est l’unité de base des cnidaires, il peut vivre seul ou en colonie, libre ou fixé. Il est composé d’un corps mou gélatineux, d’une couronne de tentacules, au milieu desquelles se situe une bouche qui conduit à un appareil digestif.
Toutes les méduses n’ont pas le même pouvoir urticant. Par exemple, certaines sont inoffensives pour l’homme (Aurelia), alors que d’autres peuvent nous tuer en quelque minutes (Chironex fleckeri considérée comme une des plus dangereuse au monde, que l’on trouve dans les eaux australiennes; Chironex = la main qui tue).
Les tentacules des méduses contiennent les cellules urticantes, les cnidocytes. Ce sont eux qui vont injecter le venin lorsqu’une proie entrera en contact avec eux. Un cil mécano-récepteur donnera alors l’ordre à la cellule de se dévaginer, et une sorte de seringue pénètrera dans la proie, laissant ainsi s’écouler le venin.
En Méditerranée, une espèce est particulièrement redoutée, la Pélagie Pelagia noctiluca. Sa piqûre est très douloureuse, cependant elle n’est pas vraiment dangereuse , sauf en cas d’allergie.
Que faire en cas de piqûre de méduse ?
Après une piqûre, il faut éviter de frotter avec la main, car s’il reste des cnidocytes sur la zone atteinte, vous pouvez encore vous piquer à la main. Il faut également éviter de rincer à l’eau douce, cela ferait éclater les cellules restantes à cause de la différence de pression osmotique et aggraverait la brûlure. La meilleure chose à faire et de rincer à l’eau de mer, et de passer une carte style « carte de crédit » sur la piqûre afin d’enlever les cnidocytes restants, et si possible, d’approcher la zone touchée d’une source de chaleur (flamme de briquet par exemple), à la limite du tolérable (sans se brûler !), la chaleur inhibant le poison.
Malgré les désagréments qu’elles peuvent causer, il ne faut pas oublier que les méduses sont des animaux et qu’elles font partie de différentes chaînes alimentaires. Elles ont un rôle important, notamment pour les tortues marines, dont certaines comme la tortue Luth se nourrissent uniquement de méduses.
Le meilleur moyen de les éviter est de se renseigner sur leur présence ou pas. Soit au poste de secours, soit en consultant ce site web qui référence les signalements en temps réel : https://meduse.acri.fr/
Il s’agit d’une cartographie en temps « réel » des observations de méduses sur le littoral méditerranéen français.
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2 commentaires
Bonjour Anthony. C’est le contact physique avec le cnidocil qui explique l’emission du harpon venimeux. Mais pour que les tentacules ne s’attaquent pas entre elles, intervient l’effet neutralisant du mucus. C’est ce qu’utilisent les hôtes habituels : inachus, crevettes et poisson clown par exemple. Alors stimulus physique ou pour partie chimique ?
Bonjour @alain !
Excellente remarque 😉 Le mécanisme est en effet bien plus complexe que ce que j’ai volontairement décris dans cet article. Les cellules urticantes sont associées à des cellules dont certaines possèdent des chémorecepteurs. Il semblerait que ce soit la résultante entre le message reçu par le cnidocil et celui reçu par les chémorécepteurs qui amène à l’émission du harpon. Donc une action physique (produit par exemple par la nage de l’animal touché) mais aussi chimique avec la composition chimique de sa peau…