Le poisson-clown, star des récifs coralliens

Il est sans conteste une des stars des récifs coralliens. Celui que l’on cherche dès les premiers coups de palmes dans les régions tropicales. La super production de Pixar, « Le Monde de Nemo », a sans aucun doute accentué le phénomène depuis sa sortie en 2003. On ne cherche désormais plus le poisson-clown… mais Nemo ! Pourtant, celui-ci a de nombreux cousins qui lui ressemblent plus ou moins, et qui complètent la famille des poissons clown. Je vous en présente quelques-uns !

Avant cela, intéressons-nous de plus prêt à ce poisson atypique. Ce n’est bien sûr pas un simple hasard s’il a été choisi pour tenir le premier rôle.

Poisson-clown et anémone : un mutualisme légendaire

On ne rencontre pas les poissons clown dans toutes les mers et océans du globe. Ils peuplent les récifs coralliens de la Mer Rouge, l’Océan Indien, l’Indo-Pacifique et les îles du Pacifique sud. Mais où l’on est sûr de le trouver, c’est en compagnie de son hôte, l’anémone. Et pas n’importe lesquelles puisqu’une dizaine d’espèces d’anémones accueillent des poissons clown. Il s’agit de ce que l’on appelle une association biologique. Dans ce cas là, c’est du mutualisme: une interaction entre deux espèces, dans laquelle les deux organismes tirent profit de la relation.

Combien d’espèces de poissons-clown existe t-il ?

On connait aujourd’hui une trentaine d’espèces de poisson-clown, dont 29 font partie du genre Amphiprion, et une seule du genre Premnas. Leur coloration varie d’une espèce à l’autre, certaines sont oranges, jaunes, rouges ou roses, avec des bandes blanches plus ou moins marquées, dont le nombre varie aussi…

Les poissons-clowns sont hermaphrodites

Chaque poisson clown naît mâle, puis au cours de leur vie peuvent ou non devenir femelle. Les anémones peuvent être occupées par un seul poisson-clown, par un couple ou par un groupe de poissons. Dans tous les cas, c’est une femelle qui domine le territoire ! Elle se reproduira avec un mâle dominant. Si elle disparait, c’est ce mâle dominant qui deviendra femelle et prendra sa place.

La ponte cachée sous les tentacules

On n’y fait en général pas attention en plongée, mais il est possible d’observer la ponte des poissons-clown, au pied des anémones. Souvent cachée par les tentacules, les larves partiront pour un voyage de plusieurs jours dans les courants marins… On peut même voir les bébés par transparence à l’intérieur des œufs.

Quelles sont les espèces de poisson-clown les plus connues ?

Voici une partie des 30 espèces les plus communes que vous rencontrerez lors de vos plongées à travers le monde :

• Le poisson-clown le plus célèbre, qui a inspiré Pixar pour créer Némo : Amphiprion ocellaris ou poisson-clown à trois bandes.

• Si vous allez tremper vos palmes en Mer Rouge, vous croiserez surement ce beau spécimen : Amphiprion bicinctus ou poisson-clown de Mer Rouge. Contrairement au précédent, il ne possède que deux bandes blanches.

• Un peu plus au sud dans l’océan Indien, les îles Mascareignes (Réunion, Maurice, Rodrigues) abritent un espèce que l’on ne trouve nulle part ailleurs : le poisson-clown de Maurice, Amphiprion chrysogaster. Ici, ce sont des jeunes qui n’ont pas encore adoptés la livrée quasi noire des adultes.

• L’Océan Indien est le territoire des poissons-clown. Si l’on remonte vers le nord, on trouvera cette superbe espèce qu’est le poisson-clown des Maldives, Amphiprion nigripes .

• Partons maintenant du côté de l’Asie du Sud-Est ! Lors de muck-dive aux Philippines, j’y ai rencontré le poisson-clown à selle, Amphiprion polymnus. C’est un poisson qui affectionne particulièrement les fonds sablo-vaseux, mais toujours très lié à son anémone !

• Facilement reconnaissable grâce à sa robe noire et sa queue jaune, le poisson-clown de Clark, Amphiprion clarkii est celui qui a l’aire de répartition la plus grande ! On le trouve en effet dans une grande partie de l’Océan Indien, jusque dans l’ouest du Pacifique.

• En voici un qui ressemble moins aux autres ! Le poisson-clown rose, Amphiprion perideraion, a la particularité de n’avoir une mince bande blanche en arrière de la tête, mais également une bande parcourant tout le haut du corps dans le sens de la longueur. On le rencontre dans l’Indo-Pacifique.

• Rouge comme une tomate, celui-ci se reconnait entre mille ! Le poisson clown rouge (ou tomate), Amphiprion frenatus,  est aussi un des plus grands. Il peuple les récifs coralliens de l’Indonésie jusqu’au Japon.

• Le poisson-clown à nageoires jaunes, Amphiprion chrysopterus,  est aussi une des plus grandes espèces puisqu’il peut mesurer jusqu’à 17cm de long. C’est dans le Pacifique Ouest qu’on le rencontre puisqu’il peuple les îles de la Polynésie Française jusqu’en Nouvelle-Calédonie.

Il existe encore quelques espèces de poissons-clown, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les photographier toutes ! Et vous, quelle est votre préférée ?