Il existe dans nos eaux, des espèces tellement compliquées à trouver, qu’au final on n’y pense même plus ! Vous savez, celles qui vous font repenser à la célèbre expression qui dit « autant chercher une aiguille dans une meule de foin ! ». Non pas que ce soit des espèces particulièrement rares… Au contraire, certaines sont finalement très communes mais extrêmement bien camouflées, qu’il faudrait passer des plongées entières à les chercher pour espérer en observer ne serait-ce qu’un seul individu.
Lors d’une plongée de nuit effectuée à La Ciotat, j’ai eu le plaisir de rencontrer l’une d’entre elle… sans la chercher ! C’est en arrivant aux abords d’un herbier de posidonie en fin de plongée que, fermant la palanquée, j’aperçus bondir au passage du plongeur devant moi au-dessus de l’herbier, un petit asticot se trémoussant dans tous les sens, jusqu’à se poser sur le fond de sable et de cailloux. Une nage intrigante qui me fit dévier du sens de la marche, au risque de voir les halos lumineux de mes camarades disparaître dans le noir. Et quelle surprise ! Le petit asticot était en fait cette magnifique crevette à la robe verte, qui lui va si bien pour passer inaperçue dans l’herbier. Le flux d’eau généré par les palmes l’a certainement faite fuir… Allez, disons pour la bonne cause !
Elle répond au doux nom d’Hippolyte (Hippolyte inermis), mais on l’appelle plus communément « crevette d’herbier ». Vous comprendrez facilement pourquoi elle est très rarement observée. En réalité très commune, elle vit dans les eaux de l’Irlande jusqu’aux Canaries, et toute la Méditerranée. On remarque ici les tâches roses qui rappellent les algues calcaires que l’on observe souvent sur les feuilles de posidonie. Une idée de la taille ? L’image n’aidant pas, on s’en rend difficilement compte, cet individu ne devait pas dépasser les 3 cm de long !
Et vous, c’est quoi la bestiole que vous rêvez de voir ???
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