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Quelque soit l’endroit du monde, chaque plongée réserve toujours un lot de surprises. Que ça soit des espèces rares, des comportements intrigants, ou tout ce qui peut nous faire sortir de l’eau avec le sourire. On a souvent tendance à laisser les surprises venir à nous, mais il est aussi possible d’aller les chercher. Un monde bien moins connu vous attend juste sous vos palmes… Mais pour cela il va falloir ouvrir l’œil ! Un monde constitué de petits, voire vraiment très petits organismes vous fera peut-être découvrir une autre façon de plonger. Bienvenu dans le monde de la photo macro…
Lorsque l’automne se met en place, il n’est pas rare de perdre en visibilité sous la surface. Les tempêtes s’enchaînent et la visibilité devient souvent laiteuse, voire très mauvaise. Difficile dans ces conditions de sortir de belles images en grand-angle. Il est plus facile et agréable de se consacrer alors à la macro lorsque l’on est photographe. De plus, l’eau n’est pas encore froide, ce qui n’est pas négligeable car lorsque l’on se consacre à la macro durant une plongée, on a tendance à rester immobile durant de longues minutes. Et l’on se refroidit plus rapidement.
La photo sous-marine macro pour le plongeur bio… et pas uniquement !
C’est généralement l’activité favorite du plongeur bio, qui lui n’attend bien sûr pas l’automne ! La patience est une de ses qualités. Car il faut parfois passer de longues minutes à chercher et fouiller avant de dénicher une petite pépite. Autant dire qu’une partie des plongeurs n’accrochent pas du tout, ce qui peut bien sûr se comprendre (Non on comprends pas mais on fait semblant !). Mais le plongeur novice en bio se prend souvent au jeu, surtout si son binôme est connaisseur. N’hésitez donc pas à demander à un plongeur de votre entourage qui s’y connaît, il se fera un plaisir de vous guider. Car il n’y a rien de plus frustrant que de ne rien trouver…
Pour la photo macro, cherchez la petite bête
Commencez par chercher la « petite bête » sur les tombants par exemple, et privilégiez les zones plutôt à l’ombre. C’est ici qu’il sera le plus simple d’observer le plus de chose : limaces de mer parfois minuscules. Repérer les hydraires, les éponges ou les bryozoaires dont elles se nourrissent ! Bernard l’ermite, éponges, blennies, gorgones, coraux,… la liste des bons sujets pour la macro est longue ! Essayez de vous focaliser sur une petite surface, il faudra pour cela vous munir d’une lampe de plongée efficace, avec un faisceau large. Balayez la zone en long, en large et en travers, littéralement ! Vous verrez que petit à petit, ce petit monde apparaîtra. Le phare permet en effet de faire ré-apparaître les couleurs et les petites bêtes pleines de couleurs sautent alors aux yeux plus facilement.
En pratique, quels réglages utiliser pour la photo sous-marine macro ?
Au niveau pratique, on pourra dissocier deux catégories de photographes: ceux munis d’un appareil photo compact, ou ceux munis d’un hybride ou d’un reflex.
Pour les premiers, la réussite de photos macro passe souvent par l’acquisition d’une bonne lentille macro, qui viendra se greffer devant le hublot du caisson étanche de l’appareil photo. Cette lentille à fort pouvoir grossissant, aura pour effet de pouvoir utiliser l’appareil photo à la focale maximum (« zoom à fond »), mais à faible distance du sujet. En d’autres termes, elle va permettre de réduire la distance de mise au point tout en grossissant.
Pour les possesseurs d’appareil photo hybride ou reflex, la photo macro se fait en général avec l’utilisation d’un objectif dit « macro », comme par exemple l’objectif Olympus Zuiko 60mm macro (objectif pour hybrides micro 4/3). Mais cela n’exclut pas le rajout d’une lentille macro, permettant de modifier les propriétés optiques de l’objectif utilisé (grossissement plus puissant, distance de mise au point plus proche). Elle permet aussi de faire de la macro avec un objectif ne possédant pas la fonction macro.
Concernant les réglages à utiliser, je ne peux pas vous donner LE réglage magique, car chaque situation sera différente. Mais en macro on cherche souvent à obtenir une zone de netteté maximale sur le sujet. Pour cela, on va utiliser le réglage de l’ouverture (du diaphragme).
Plus l’on augmente le chiffre après le « f« , plus le diaphragme se ferme (donc moins la lumière rentre dans l’objectif), et plus la profondeur de champs sera grande.
Cependant, on peut parfois chercher à la minimiser pour accentuer une zone, un œil par exemple. Il est courant d’utiliser une ouverture de f/8 sur les compacts voire f/11 sur les compacts experts. En hybride ou en reflex, il est possible de fermer jusqu’à f/22 voire plus encore sur certain.
Au niveau vitesse, veillez à choisir un temps d’obturation assez rapide pour ne pas risquer la photo floue. Ne descendez pas en-dessous de 1/60e. On utilise généralement des vitesses comprises entre 1/100e et 1/250e.
En ce qui concerne l’éclairage, le flash est très souvent obligatoire. L’utilisation de deux flash, positionnés de chaque côté de l’objectif permet de supprimer toutes les zones d’ombres.
Personnellement, j’utilise la gamme des excellentes lentilles macro de Dyron, notamment la Quantum et l’Atom pour les compacts, et la Mini Quantum qui fonctionne très bien avec les hybrides et reflex.
Les sujets minuscules deviendront alors accessibles et vous vous ferez j’en suis sûr, un plaisir de les montrer rapidement ! N’hésitez pas à jeter un œil sur cet article dans lequel je vous donne 5 astuces pour trouver les petites bêtes en plongée !
Bonne chance dans vos recherches !
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7 commentaires
je me reconnaîs totalement dans cet article : arpenter les tombants, aller de-ci, de-là, pour fouiller trous et crevasses … à condition d’avoir un binôme compréhensif !!!
J’ai la chance d’avoir une binôme très compréhensive… ou bien parfois des binômes qui sont comme moi ! Hier c’était sans binôme, c’est aussi une solution, à ne pas prendre à la légère bien sûr ! (Y)
Enfin les algues commencent à rentrer dans ton menu, par très petit fond elles s’emparent de tout le spectre lumineux et du côté obscur il y a les éponges,antithèses des premières si on les éclaire bien c’est à pleurer en macro,tant leurs rotondités imparfaites promet à la lumière mille péripéties.
Allez… je vais m’y intéresser un peu plus 😉 Vive la macro !
Munissez-vous d’une loupe, ça aide ! J’ai plongé dans le bassin d’Arcachon avec une amie fanatique de limaces de mer . dans 5 m d’eau j’ai cru m’a dernière heure arrivée ….je suis ressortie toute bleue, frigorifiée au bout de 2 heures en semi-étanche devenue semi-mouillée ! Plus jamais :-O
Ah ah ! Mieux que la loupe à mon avis, de la lumière ! Je les trouve beaucoup plus facilement depuis que j’ai un bon éclairage… sans lequel les couleurs altérées par la profondeur se confondent complètement avec le fond ! 😉
Superbe revue. OK tu as du bon éclairage… mais plus précisément? Qu’est-ce un bon éclairage en macro. As-tu un éclairage spécialisé pour faire de la macro (encombrement réduit).