Je reviens d’un pays avec lequel nous partageons la Méditerranée, qui nous rapproche tant… après avoir traverser la grande bleue je me retrouvais en Tunisie. Pour raison professionnelle, mais également pour profiter un peu du soleil tunisois. Pas de plongée malheureusement, trop peu de temps pour profiter des eaux déjà presque chaudes des magnifiques côtes découpées, dont certaines rappellent un peu nos calanques…
Après avoir gouté une nouvelle fois à l’accueil légendaire des tunisiens, l’idée de revenir explorer les fonds marins de cette partie de l’Afrique émerge… La côte de corail dans la région de Tabarka, les eaux chaudes de Djerba, les épaves de Hammamet…
Samedi, nous nous sommes rendu à Sounine, petit patelin à mi-chemin entre Tunis et Bizerte. L’eau y est d’une clarté polynésienne. D’ailleurs, les fonds rappellent étrangement les milieux tropicaux, avec des fonds sableux entrecoupés de barrières rocheuses qui donnent l’aspect de récifs coralliens, avec des couleurs roses et vertes, données par les algues calcaires et les ulves. On y trouve également beaucoup de Caulerpa racemosa, qui montre à quel point cette algue est envahissante.
En fouillant un peu les pieds dans l’eau, sur ces îlots de vie, j’ai eu la surprise d’y trouver 2 lièvres de mer Aplysia punctata, qui broutaient les algues à quelques centimètres de la surface. Les quelques spécimens que j’ai rencontré dans les eaux marseillaises se trouvaient tous plusieurs mètres sous la surface. L’année dernière, j’avais déjà été étonné de surprendre un petit mérou royal à 1m sous la surface et à quelques mètres du bord… Décidément, j’ai l’impression que les fonds tunisiens me réservent bien des surprises…
Quelques instants plus tard, je remarquais un homme s’approchant de l’eau, avec un vieux masque Cressi, et un vieux tuba comme on en trouvait il y 20 ou 30 ans… mais ce qui attira mon attention, c’est ce filet qu’il tenait à la main. Cet homme entra dans l’eau, et se mit à lancer ce filet circulaire, lesté sur la périphérie, après avoir repéré des poissons…
Après plusieurs tentatives, le voici revenant au bord. Intrigué, j’allais l’interrogé pour savoir ce qu’il a l’habitude de pêcher… C’est alors, qu’il expliqua qu’il pêchait ici depuis plus de quarante ans, et que malheureusement, à cause des moyens modernes de pêche, le poisson se fait de plus en plus rare. Il ne ressortira qu’un petit sar, qu’il aura vite fait de remettre à l’eau, car lui au moins sait que le poisson a besoin de grandir pour se reproduire…
Il repartit avec son masque, son tuba et son filet à la main, et je trouvai l’image assez triste, et montrant bien l’impact de la bêtise humaine…
En repartant de cette plage, avant d’aller manger un morceau, j’apercevais au loin 2 barques de pêcheurs, avançant sur les eaux turquoises de la Méditerranée… à la rame.
Il s’en suivit une dégustation de loup, fraichement sortie de l’eau, et dont j’eu l’impression de redécouvrir le gôut.
J’ai maintenant des images plein la tête de ces futures plongées dans ce pays aux milliers de couleurs…
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4 commentaires
Tes photos sont toujours aussi réussi!!!
Je te souhaite un joyeux anniversaire Anthony, maintenant tu as rejoint le clans… des trentenaires
:-).
Gros Bisous
Une admiratrice
Salut la Guadeloupéenne !
Merci beaucoup Alors quand est-ce que tu te mets à la plongée ? 😯
j’ai pas vu les éléphants !
Sont restés à Carthage les éléphants ! J’en aurais bien rapporté 1 mais la valise était dejà pleine de gâteaux !!! 😀