Daedalus. Ce nom semble résonner lorsque l’on parle de la plongée en Mer Rouge. Certainement parce qu’il s’agit tout simplement d’un des plus beaux sites égyptiens, qu’il est perdu au milieu de rien, et que le récif est coiffé d’un légendaire phare qui offre à son sommet une vue imprenable ! Lors de la croisière bio 2017, l’Exocet s’y arrêta durant une journée, pour le plus grand plaisir des plongeurs présents…
Il faut quelques heures de navigation pour arriver sur le récif d’Abu Kizan. En fait, c’est toute une nuit nécessaire puisqu’il s’agit du site le plus éloignée de la côte égyptienne. Le récif de Daedalus (plus connu sous ce com là) est quasiment au milieu de la Mer Rouge, en direction de l’Arabie Saoudite. Les traversées comme celle-là peuvent être assez mouvementée, avec une houle longue assez souvent établie. Alors quand on a la chance d’y passer par mer très calme, quel plaisir. Autant que de découvrir le magnifique récif surmonté de son célèbre phare avant même le lever du soleil, avec une mer ressemblant à un lac !
De par son éloignement, Daedalus reste très bien protégé de l’affluence de plongeurs que l’on peut avoir sur certains autres sites, et offre une vision de la Mer Rouge sous son meilleur angle. Bien que perdu au large, la vie y abonde, attirée par les récifs coralliens tout simplement exceptionnels. Les tombants sont recouverts de coraux en tout genre, aussi bien durs que mous, avec les alcyonaires, aussi appelés coraux « broccolis ». Ces récifs bouillonnent de vie, et c’est une véritable explosion de poissons que l’on peut observer dans chaque recoin. Des milliers d’anthias virevoltent au-dessus des patates coralliennes. Les mérous, plus ou moins gros selon les espèces, mais tous plus colorés les uns que les autres, regardent passer impassiblement les plongeurs, ou se faufilent de trou en trou.
Il ne nous fallu que très peu de temps pour comprendre que Deadalus est un lieu magique. Après un petit encas très matinal, la cloche retentit à deux reprises. Briefing puis départ plongée… Le temps de rejoindre la face Nord-Est du récif en semi-rigide, et de passer de l’autre côté de la surface. En quelques secondes, nous voici rejoint par deux raies manta venues paisiblement tournoyer à quelques mètres de nous. La rencontre avec cette espèce (Mobula birostris, raie manta géante ou océanique) est toujours un grand moment pour un plongeur…
On en oubliait presque que lorsque l’on vient ici, c’est en général un autre grand pélagique qui est le plus attendu. C’est en effet l’endroit privilégié pour rencontrer les requins marteaux qui se déplacent en banc parfois assez nombreux. Nous n’avons pas eu cette change de voir passer un mur de requins marteau, bien que quelques individus assez furtifs nous aient fait le plaisir de nous laisser apercevoir leur silhouette. Mais pas plus, donc pas de photo potable malheureusement ! Ceci étant dit, le ballet des mantas reste dans les têtes de chacun.
Les plongées se poursuivent et se finissent quelques mètres sous la surface où l’état des coraux est incroyable et offrent un spectacle inouï. Anthias, mérous, papillons, anges, perroquets colorent les quatre coins du récif. Daedalus est une merveille, et les trois plongées de la journée ne nous aurons donné qu’un aperçu. Certes bien fourni, mais j’ai toujours une fâcheuse tendance à trouver les plongée en Mer Rouge très frustrantes… Car il y a toujours un moment où il faut sortir de l’eau !
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2 commentaires
MERCI pour cet intéressant reportage agrémenté des photos
Un Réel plaisir
Bonne journée
Cordialement
Michel
Merci Michel , au plaisir ;)