Lorsque j’ai acquis il y a quelques semaines, la mini-caméra Edge de la marque coréenne Isaw (aussi vendu sous le nom de ST4K par PNJCam), j’avais déjà une petite idée quant à l’usage que j’en ferai. Loin de là l’idée de vouloir remplacer mon RX100-II de Sony pour la photo sous-marine. Les produits ne sont pas les mêmes. Et pour moi l’usage en est également différent. Si la mini-cam est à la mode depuis la fameuse GoPro, c’est surtout bien pratique. On se trimbale avec dans la poche et on shoote dès que l’occasion se présente. Parmi les multiples possibilités artistiques que peuvent offrir ce type de caméra, une en particuliers me trottait derrière la tête : en l’équipant d’un dôme, il est facile de faire des photos mi-air mi-eau en toute occasion.
Le problème que je rencontrais était le suivant : il existe bien des dômes prévus pour les caméras GoPro… mais pas pour la mienne. Damned ! Bon je le savais… Et dans ces cas-là, on fait quoi ? Et bien, on réfléchit, on pose le tout sur le papier, et c’est parti pour la fabrication « maison » du futur dôme pour ma caméra !
La première étape a consisté à trouver le « bon » dôme. Il est existe un peu de toutes les tailles, et pour ma part j’ai opté pour un 6″, soit 15cm de diamètre. Impossible de trouver ça en France, ni même en Europe à priori… D’après mes recherches, le seul endroit où ces dômes acryliques sont fabriqués, c’est en Chine. J’ai pu en commander un via Amazon, ce qui m’a couté environ 25€ port compris. Un dôme avec un rebord permettant de le visser sur une plaque arrière. Pour la partie arrière du dôme, où sera fixée la caméra, j’ai opté pour du Delrin noir, de 2mm d’épaisseur, que j’ai pu acheter, toujours via Amazon, en Allemagne (environ 10€). Enfin, j’ai également acheté un 2ème caisson pour la caméra (25€) qui sera fixé à l’arrière du dôme. Une fois ces trois composants reçus, j’ai pu m’atteler à la fabrication et à l’assemblage des pièces.
Première étape : découper la plaque de Delrin, au diamètre du dôme.
Avec un crayon, j’ai tracé le contour sur la plaque, que j’ai ensuite découpé à l’aide d’un mini-outils type « Dremel ». J’ai également percé les trous qui serviront à fixer le dôme à la plaque.
Deuxième étape : la fixation de la caméra sur la plaque arrière.
C’est l’étape la plus périlleuse. Et elle va dépendre du modèle de caisson que vous avez. Dans mon cas, le caisson ressemble fortement à celui de la GoPro mais le hublot est très légèrement différent. Pour fixer le caisson à la plaque, j’ai utilisé un adaptateur qui me permettait de fixer un filtre rouge devant le hublot. Celui-ci s’insère autour du hublot et m’a permis en découpant la partie pas de vis, de le fixer directement sur la plaque (à l’aide de 2 vis inox), préalablement découpée à la forme exacte (attention, il ne faut pas se louper !).
Il faut bien sûr penser que cette partie doit être parfaitement étanche. N’hésitez pas à utiliser des joints si c’est possible. J’ai utilisé au final du joint silicone de salle de bain, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur.
Troisième étape : fixation du dôme sur le tout.
Une fois que la caméra est correctement fixée sur la plaque arrière, et que vous êtes sûr de l’étanchéité, vous allez pouvoir fixer le dôme sur cette plaque. Comme vous allez utiliser votre nouveau jouet dans l’eau, il est impératif d’y mettre des vis en acier inoxydable. Mieux, des vis de qualité « marine » vous mettra à l’abri de tout risque de rouille.
Vous allez pouvoir refermer votre dôme : celui que j’ai acheté était livré avec un gros joint à positionner au moment du serrage. L’essai de fût pas concluant, le positionnement de celui-ci étant extrêmement délicat. J’ai donc choisi finalement d’appliquer un trait de joint silicone tout autour au niveau du rebord du dôme. J’ai ensuite positionné la plaque arrière avant d’y mettre les vis et de serrer le tout avec de petits boulons. Pour optimiser l’étanchéité, j’ai également rajouté de chaque côté des vis, un tout petit joint torique. Enfin, un fois les vis serrées, j’ai appliqué une dernière couche de joint silicone, que j’ai lissé avec le doigt de manière à bien recouvrir la tranche du dôme. Voici le résultat :
En cas de mauvaise manipulation, et de prise d’eau, pas de panique. Il est facile d’enlever le joint silicone, et de démonter votre création. Il suffira de renouveler l’opération en corrigeant les erreurs !
Bien évidemment, ce n’est pas un objet à utiliser en plongée, mais uniquement à la surface.
Et maintenant, pour vous donner un petit aperçu des possibilités qu’offre votre caméra version « tuning », voici quelques images :
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2 commentaires
hummm Pas mal l’idée je crois bien que je vais me bricoler cela durant les soirées hivernales.
J’ai 2 GoPro Hero4 et comme j’ai les boitiers étanches a 40m livrés initialement j’ai plus grand chose a acheter.
En fait juste le dôme. La plaque arriere je la ferais avec mon imprimante 3D donc le montage sera encore plus simple et pro.
Je crois que c’est la peine de bricoler un peu quand on voit le résultat. Cela change des photos classique.
Merci pour l’idée
@brun Avec l’imprimante 3D en effet, je pense que ça sera encore plus easy ! Moi je suis super content du résultat que j’arrive à obtenir avec ce dôme. Attention au modèle que vous achetez, ne le prenez pas trop petit !