Ce matin, en sortant du chalet, le temps est gris. L’atmosphère est pesante, et le lagon entre les 2 îles, devant lequel nous prenons notre petit déjeuner, arbore des couleurs que les joailliers apprécieraient. Ce moment là , est un vrai bonheur: à la table n °6 du restaurant du Watercolours, à moins d’une dizaine de mètres de l’eau, choisir son premier repas de la journée est un vrai défi ! La diversité des menus est impressionnante, et dans tout ce que nous avons gouté, rien ne nous a déçu. Pour le ptit dèj’, mes préférence iront aux Pancakes banana ou pineapple… un délice, ou bien plus local, le roti canaà¯, que les malaisiens consomment des le début de la journée.
Tout le monde se réveille tranquillement sur l’île, au son des coqs, puis des geckos… Le ventre plein, je pars enfiler mon shorty, et je rejoins le centre. Nadine et là , et elle a bien sà»r déjà préparé mon bloc. Nous nous préparons tranquillement, et commençons le briefing. Nous irons plonger à Batu Layar, une des plus belles plongées des Perhentians. C’est un reef en pleine eau à 5 min de bateau au nord de la plage de Paradise.
Nous embarquons. Le terme embarquer prend ici tout son sens, puisque l’embarcation qui nous mène sur les sites est une sorte de grande barque, de type malaisienne, qui à mon goà»t sont plus confortable que les semi-rigides des clubs de Marseille. Comme hier, le plan d’eau ressemble à un vrai lac, on aperçoit facilement défiler quelques grosses patates de coraux sous la surface. Le temps s’est déjà arrangé depuis le lever du jour, et la température grimpe à vive allure.
En arrivant sur les lieux, nous aurons la surprise de trouver le zodiac de la police, avec à son bord, une bonne quinzaine de gars en tenu commando noire, se préparant à aller à l’eau… Ca promet !
Buddy check, backroll, nous voici à l’eau… Quelle sensation de pouvoir sentir l’eau sur les bras, les jambes, le crâne ! A peine arrivés sur le fond, j’aperçois déjà des ombres noires au-dessus de ma tête… L’assaut est lancé ! Les hommes grenouilles débarquent à toute vitesse, et nous doublent; il en arrive de tous les côtés, et j’aurais le privilège de recevoir un coup de palme sur l’épaule ! Et oui, l’habit ne fait pas le moine a t-on l’habitude de dire, et Peter me confirmera après la plongée que ces gars là n’ont rien de vrais plongeurs !
Les voici maintenant effacés, dans le bleu, comme j’aurais pu le faire avec un bon logiciel de retouche photo… Le calme revient, et les choses sérieuses commencent ! Nadine, qui a vite compris à quel point je suis friant de petites bêtes, me débusque rapidement le premier nudibranche. ici, presque pas besoin de lentille macro, la taille est là . On est loin des minis flabellines ou doris celestes de Figuerolles… Celle-ci arbore des sortes de petites verrues blanches, d’aspect veloutées, entrecoupées de lignes noires.
Chaque trou, est protégé par les longs piquants des diadèmes, qui se mettent à s’agiter dès qu’une proie potentielle approche. Chaque anémone, qu’elle soit à bulbe, magnifique, verte, violette, transparente, est habité par une famille de clowns: le célèbre Némo (False anemone fish), le rose (Pink anemone fish), le rouge (Tomato anemone fish) ou encore le noir (Clark’s anemone fish). Chaque éponge barril, dont certaines atteignent des tailles impressionnantes, sont colonisées par d’étranges petits concombres de mer presque translucides (Synaptid sea cucumber). Chaque branches de corail , ou autres platiers accueillent son lot de petits poissons en quête d’abris protecteur… Les juvéniles d’ailleurs y sont majoritaires. Les porites semblent grandir les uns sur les autres, pour former de véritables pyramides de coraux. Au-dessus de leur sommet, une multitude de poissons forment des bancs qui se déforment eux-même au grès des prédateurs. Les armées de barracudas croisent dans le bleu, se méfiant tout de même des carangues argentées et taillées comme des avions de chasse, qui se laissent facilement approcher, imperturbables.
Au sol, on aperçoit une nouvelle fois une raie à points bleus qui est en plein repas. Elle fouille dans le sable et le sédiment, entre deux massifs de coraux. Je m’apercevrais que celle-ci n’a qu’un oeil… peut-être le résultat d’un ancien combat.
Les bénitiers géants, dissimulés ci et là , nous observent de leur mille yeux. Dès que l’on passe un peu trop près, on voit le manteau qui se rétracte et les deux imposantes valves qui se resserrent… puis hésitent à se rouvrir. En passant la main juste au-dessus de leur siphon qui leur sert à évacuer l’eau filtrée, on peut sentir un violent courant d’eau lorsque celle-ci se referme. Mieux vaut ne pas y laisser un doigt…
Nadine attire quelques poissons clownw avec ses doigts, qui se laissent facilement avoir… ce qui me facilite la tache pour les photographier. Autant dire qu’ils ne sont pas les poissons les plus simples à immortaliser. Ils sont sans cesse entrain de virevolter au-dessus de leur anémone, à se demander s’ils ne sont pas dopé au Red Bull !
Malheureusement, un petit coup de stress viendra mettre son grain de sel, quand avec une mise au point de plus en plus difficile, je m’apercevais que de la buée s’était formée à l’interieur du caisson, sur le hublot. Rien de grave, je sais maintenant qu’un petit sachet de silicate gel évite ce désagrément.
De retour au centre, nous passerons le debriefing à nommer les differentes espèces croisées… et resterais l’après-midi au sec, à siroter un jus d’ananas, profitant de la connection wi-fi du Watercolours, au bord du lagon et à l’ombre des filaos, avant d’aller tremper mes palmes sur la plage du Coral View pour un peu de snorkeling. Je ne me lasse pas d’être à l’eau…
Watercolours Resorts and Dive Centre
www.watercoloursworld.com
+60 13 9525 182
watercoloursworld@gmail.com
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1 commentaire
« Je ne me lasse pas d’être à l’eau « , sans commentaire…
Commando : « les gars briefing, 200m sud ouest ,objectif les deux clampins en shorty, approche à » 11h » coup de palme bien délicat, si rebellion vous finissez à la dague et vous confisquez le matos photo, j’veux pas de témoin, retour dans la foulée,rapport sur le pont; Execution !!!!!! »
Beh c’est bien les militaires qui ont inventé la plongée, hommage.
Photo : » Nadine à la plage » » Nadine prend l’avion » » Nadine observe un corail fungia » » Eponge cratère crachant une nuée ardente sous un soleil de plomb «