INSTAQUATIC #01 : octopus VS octopus

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Un matin de printemps, il y a quelques années… Une immersion comme je les aime, dans la calanque de Figuerolles, à la Ciotat. Avec mes compagnons de plongée, nous décidions d’aller explorer une fois de plus la superbe faille à l’extérieur de la calanque. L’eau est fraîche mais la beauté du site nous permet presque d’oublier qu’à cette période la température d’hiver est toujours de rigueur.
Après avoir nagé en surface jusqu’à l’extrémité de la calanque, nous nous immergeons et rejoignons en quelques coups de palmes la faille dont le fond se situe environ à 25m de profondeur. Un poulpe (Octopus vulgaris) nous y attendait. Rien d’étonnant puisque nous en croisons régulièrement en plongée dans la région marseillaise. Mais quelque chose nous interpelle rapidement. Il n’est pas seul, et l’on devine alors un deuxième poulpe de couleur gris-pâle. Les deux céphalopodes semblent s’enlacer, et je pense à ce moment assister aux prémices d’un accouplement… Mais cela ne correspond pas à ce que l’on peut observer lorsqu’ils se reproduisent. Ce n’est qu’avec très peu de contacts que les poulpes passent à l’acte, le mâle se rapprochant à quelques dizaines de centimètres de la femelle afin d’y introduire à distance l’hectocotyle, son tentacule reproducteur.
Ce n’était donc pas un câlin de poulpes auquel on assistait… et je comprenais dans la foulée ce qu’il se tramait ! Au printemps, les femelles couvent leur ponte, sans les lâcher un instant, afin de les ventiler, de les protéger et de donner le maximum de chance de vie à sa descendance. Elles le font au détriment de leur vie, puisque exténuées, elles meurent le plus souvent de fatigue à la suite de l’éclosion. Elles arborent alors une couleur grisâtre. Comme c’est le cas sur cette image, où l’on devine les tentacules de la femelle.
En réalité nous avons assisté à la mise à mort de la femelle par un de ses congénères ! Lorsque nous sommes arrivés, la femelle étaient bien visible, et tentaient de se défendre. Lorsque nous avons quitté la faille, le poulpe « tueur » l’avait complètement recouvert sous son corps… Une étude d’un scientifique tunisien (Wided ZGHIDI et Al. , Régime alimentaire du poulpe commun du golfe de Gabès) démontre clairement que les poulpes peuvent manger du poulpe et sont donc cannibales !
Contraints à quitter les lieu avant la fin de la scène, nous n’avons jamais su si la salade fût bonne. En revanche, une chose est sûre, la nature réserve toujours des surprises…

 

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